Le petit âne de Nathan
Un conte de Noël
Cette histoire s’est passée il y a bien long temps, il y a plus de 2000 ans, à Bethléem en Judée.
Vous pouvez l’écouter, mais aussi chanter en famille ou avec des amis. Les chants de Noël proposés sont donnés entre parenthèses avec le titre et le numéro du recueil Alléluia.
C’est l’histoire d’un petit âne, l’âne de Nathan. Il était très gentil mais terriblement têtu ; il ne voulait jamais aller dans la même direction que son maître.
Un soir, il faisait déjà sombre et froid. Nathan voulait rentrer chez lui avec son âne. Impossible ! L’animal tirait dans un autre sens. Alors Nathan le laissa aller et le suivit.
Dans le ciel brillait une étoile plus fort que toutes les autres et l’âne semblait la suivre ; il alla jusqu’à une étable, un peu hors de la ville. L’âne y entra suivi de Nathan.
Et là, quelle surprise ! Un bébé nouveau-né reposait dans la paille près de sa maman et son père Joseph. Il faisait froid dans cette étable ; l’âne s’approcha tout près du bébé pour le réchauffer de son souffle, à côté du bœuf qui ne pouvait pas suffire.
Nathan n’était pas content de voir l’enfant dans cette étable. Joseph lui raconta combien il avait cherché une place dans l’hôtellerie ou dans une maison sans trouver. Il y avait beaucoup de voyageurs à ce moment. Alors Nathan partit et revint vite avec du bois bien sec pour faire un bon feu ; il offrit aussi un bouquet de fleurs d’hiver ; il déposa tout à côté de Marie.
( Ô nuit bienveillante, ô nuit rassurante 32 23 )
Dehors, des bergers gardaient leurs troupeaux de moutons ; ils n’avaient pas chaud non plus malgré leurs capes. Soudain ils virent dans le ciel des anges qui chantaient.
( Les anges de nos campagnes 32 27 )
Les bergers virent aussi, comme le petit âne, l’étoile lumineuse et la suivirent jusqu’à l’enfant nouveau-né. Ils offrirent aux parents du lait de leurs brebis ; c’est tout ce qu’il avaient.
( Sortez bergers de vos retraites 32 24 )
Un peu plus tard, toujours guidés par l’étoile, vinrent trois savants, trois mages, venus de loin, d’orient dit-on. Ils savaient interpréter les signes que donnaient les astres. Ils savaient que ce bébé deviendrait un grand roi. Ils lui offrirent de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Tous ensemble, les anges, les bergers, les mages et Nathan chantèrent pour accueillir ce bébé nommé Jésus.
( Il est né le divin enfant 32 29 )
« Adoration des Rois Mages », c. 1360, Luca di Tommè (1330-1389) Musée Thyssen-Bornemisza, paseo del Prado, Madrid, Castille, Espagne. Crédit photo Bernard Blanc
Mais Hérode, le roi du pays où est né l’enfant, était très mécontent. « Cet enfant ne doit pas devenir roi et prendre ma place » disait-il, « il faut le faire mourir ! ».
Il fallait donc que Joseph et Marie s’enfuient avec le bébé dans un pays voisin.
Les bergers repartirent vers leurs troupeaux. Les mages repartirent vers leurs lointains pays pleins de joie d’avoir trouvé ce grand roi et sans saluer Hérode.
Seul Nathan n’arrivait pas à s’en aller. Il avait laissé son âne pour que la famille ait moins froid ; mais finalement il leur offrit son âne pour qu’elle puisse s’enfuir. Et cette fois l’âne marcha docilement et rapidement. Il avait trouvé son maître en ce bébé qu’il sauva de la méchanceté d’Hérode. Nathan caressa une dernière fois son petit âne et repartit très heureux. Il avait vu ce roi, ce Messie promis par les prophètes et très attendu par le peuple.
Hérode se calma. Marie, Joseph et Jésus revinrent dans leur pays à Nazareth où l’enfant Jésus grandit.
Pour nous, Noël est là ! Nous pouvons chanter comme les anges, comme les bergers et les mages et comme Nathan Mais avons-nous aussi, comme eux, un cadeau à offrir à Jésus ?
( Voici Noël, ô douce nuit 32 30 )
Jésus, fils de Dieu est venu apporter une bonne nouvelle ; celle d’un monde où il n’y aura plus de mal ; il est mort pour cela et a vaincu la mort. Tout s’accomplira lorsqu’il reviendra. C’est notre espérance.
