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La fin du mauvais riche et le pauvre Lazare

Culte du 28 septembre 2025 présidé par le pasteur Amos Ngoua Mouri

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L’EDITO

LE BLÉ DE SEPTEMBRE – NOVEMBRE (bulletin de liaison et d’échange)

Dieu de paix Dieu de Guerre ou «Comment vivre notre foi dans une période de guerre»

Par le pasteur Amos Ngoua Mouri

Frères et soeurs, chers amis, la rentrée est souvent synonyme de renouveau : nouvelles activités, nouveaux projets, visages retrouvés après la pause estivale. Pourtant, cette année encore, le bruit du monde nous rattrape. Les images violentes de l’actualité nationale et internationale font irruption dans nos foyers et parfois jusque dans nos prières individuelles ou collectives. Alors une question résonne: comment croire en un Dieu de paix, lorsque l’histoire biblique parle aussi d’un Dieu qui accompagne son peuple dans la guerre depuis l’Ancien Testament; ou d’un Jésus qui nous parle de pardon et de Grâce dans le Nouveau Testament ?

La transversalité de ce thème dans la Bible prouve l’importance accordée par Dieu à notre récupération physique. En effet après une année passée à courir après le temps dans nos activités familiales, professionnelles et ecclésiales, le temps nous est donné de faire une pause. Mais une pause qui n’est pas une fin en soi mais une pause réflexive et méditative.

Il faut dire que les récits vétérotestamentaires reflètent des époques où la survie du peuple passait par des luttes parfois violentes. Dieu y est décrit comme le défenseur de l’Alliance, veillant sur les siens, les guidant même dans des combats meurtriers. Ces récits ne sont pas un mode d’emploi pour tous les temps, mais le témoignage d’une foi vécue dans un contexte rude, où la protection divine passait par la force.

Avec Jésus, Dieu se révèle pleinement comme le Prince de la paix. Le Christ refuse la violence: «Remets ton épée à sa place» (Mt26,52). Il proclame: «Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu» (Mt5,9). Ici, le combat change de terrain: il ne s’agit plus de vaincre un ennemi humain, mais de défaire le mal par l’amour, la vérité et le pardon. La croix devient l’arme paradoxale de la victoire de Dieu qui brise le cycle vicieux de vengeance et de contre-vengeance qui enchaînait les peuples dans l’Ancien Testament avec un Dieu connu comme le Dieu de guerres, Jehovah Sebaoth.

La question est maintenant de savoir comment vivre sereinement sa foi face à la tension entre Ancien et Nouveau Testament lors de cette reprise de nos activités ecclésiales ? Primo, il faut apprendre à apprivoiser «l’opposition» apparente entre loi et grâce, guerre et paix, c’est découvrir la cohérence d’un même dessein divin qui se déploie de l’Ancien au Nouveau Testament.

Secundo, il faut redécouvrir la progressivité de la révélation divine qui commence dans les temps vétérotestamentaires par l’alliance de Dieu avec un petit peuple au milieu de grands empires prédateurs (Assyrie, Babylonie, Egypte) pour avoir son accomplissement dans le Nouveau Testament où Jésus nous parle essentiellement au monde entier d’amour, de pardon et de paix.

Notre paroisse, à sa mesure, peut devenir ce lieu où la paix s’apprend, se vit et se partage. Les cultes, la catéchèse, les groupes de prière, l’accueil des plus fragiles sont autant de terrains où nous pourrons incarner le message du Christ. Comme le disait saint François d’Assise: «Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix».
En cette rentrée, relevons le défi: ne pas laisser la peur ou le découragement dicter nos choix, mais demander au Seigneur de former en nous un coeur pacifié, capable de rayonner même au milieu des tempêtes.

Pasteur Ngoua Mouri Amos Raphaël