Les sept petites couleurs
Il parait que l’histoire des sept couleurs n’est pas scientifiquement exacte puisqu’il existe des couleurs au-delà du rouge et du violet que l’oeil ne perçoit pas. Mais ne nous privons pas pour autant de vous la raconter.
Voici l’histoire des sept petites couleurs. Elles jouaient quelque part dans l’univers et tout allait bien. Mais tout-à-coup, l’une d’elles demande :
» Qui est la plus belles d’entre nous ? » Aïe!

Tout de suite, le bleu foncé s’écrit :
» C’est moi, bien sûr, qui suis la plus belle des couleurs ! J’ai la couleur de la nuit où l’on se repose et où l’on fait de beaux rêves. Je suis le calme et la paix. »
Le bleu clair, qui est toujours à côté du bleu foncé, dit :
« Oui, mais tu es parfois presque noire et tu fais peur ; tu donnes des cauchemars. Tu n’es pas la plus belle . Regarde-moi, pourquoi le ciel est-il bleu clair ? C’est bien parce que je suis la plus belle ! »
Le vert qui n’a pas la langue dans sa poche, lui lance :
» Bah, tu es pâlichon, bien fade, alors que moi, je mets de l’ambiance ! Je suis la couleur des prairies, des forêts, des plantes ! Tous les printemps, on m’attend pour je reverdisse la nature. Je suis l’espérance. »

Le vert est l’emblème du printemps, traduit l’espérance, ainsi que la jeunesse et le succès. Cette couleur possède en outre des vertus calmantes et reposantes
Le jaune ricane :
» Tu as la couleur des épinards que je n’aime pas du tout ! »
Il grimpe sur sa chaise et ouvre ses bras.
» Je suis la plus belle couleur, celle du soleil qui éclaire et réchauffe la Terre. »
L’orange, au bas de la chaise, met ses mains devant les yeux :
» Tu m’éblouis, tu me fais mal aux yeux ; et si on est trop près de toi tu brûles. Tu trouves ça bien ? Moi, je suis tranquille et douce ; la belle couleur des oranges »

» Toi, dit le rouge, tu n’es pas une vraie couleur ! Pour te faire, il faut du jaune et du rouge. Moi, sans discussion, je suis la plus belle des couleurs ! La couleur du cœur où passe le sang, la vie ; couleur du cœur par lequel on aime. Et quel éclat, regardez-moi ! »
Le violet lui fait remarquer que lorsqu’on est en colère, on devient tout rouge et ce n’est pas beau ; lorsqu’on a fait une bêtise, il arrive qu’on rougisse car on n’est pas fier. Moi, le violet, je suis discret comme la violette des bois ; et j’ai aussi donné ma couleur au bon vin. Ce n’est pas rien !
Les autres lui disent qu’elle est bien trop timide pour être la première couleur.
Elles continuent à se disputer sans voir que Dieu est là et les écoute. En ouvrant ses bras Il leur dit :
» Venez dans mes bras, toutes les sept ! »
Il les embrasse tendrement et fait apparaître un magnifique arc-en-ciel.

En réalité, l’arc-en-ciel contient une transition continue de couleurs. Il y a autant de couleurs que ce que l’œil peut en distinguer, soit au plus 150.
Et Dieu ajoute :
» Regardez, mes chères petites couleurs ! Comment pourrais-je faire un si bel arc-en-ciel si l’une de vous manquait ? Vous êtes toutes importantes, je vous aime toutes et c’est quand vous êtes toutes ensemble que vous êtes les plus belles ! »